Morphologie |
Morphologie générale |
C'est un grand arbre (15/20 m adulte). La longévité moyenne du cormier est de 150 à 200 ans, des individus pouvant atteindre plus de quatre siècles. Son bois est très dur et compact.
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Ligneux/Plante herbacée |
Ligneux |
Ecorce
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Bourgeons
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Bourgeons sont souvent visqueux et sans poils, vert à rougeâtre.
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Feuilles
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Inflorescences
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Disposées en corymbes aplatis. Floraison printanière
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Fleurs
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Blanches, 35-75 fleurs par corymbes |
Fruits
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fruits charnus (Drupe) - (15-30 mm, 5 styles et 5 loges ovariennes) en forme de petite poire semblent assez peu consommés par les oiseaux (notamment à cause de leur taille) ; arrivés à maturité, ils deviennent blets et tombent au sol, répandant alors une odeur fermentée qui attire les petits mammifères. Les fruits sont appelés cormes, ou poirillons.
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Racines
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Le cormier produit une forme
particulière d’enracinement fasciculé, constitué
d’une ramification de plusieurs racines principales.
Celles-ci pénètrent à pic et profondément dans
le sol. Ce système assure une grande stabilité à
l’arbre et pourrait expliquer pourquoi le cormier
est capable, dans les chênaies, d’occuper et de
drainer même des sols argileux problématiques.
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Ecologie |
Aire de distribution naturelle
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Le centre de gravité de l’aire
du cormier se situe dans les péninsules balkanique
et italienne, ainsi que dans le sud de la France.
L’ensemble de l’aire s’étend d’un côté par la France
et le Jura suisse jusqu’aux basses montagnes allemandes, et de l’autre côté par le Danube vers
le nord-est. Les Romains déjà, puis
la civilisation médiévale, avaient fortement propagé
l’espèce (les fruits servant de nourriture aux hommes et chevaux),
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Distribution en Belgique
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Amplitude trophique
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Le cormier croît sur les sols les plus divers,
aussi bien sur des substrats basiques qu’acides.
En Europe centrale et occidentale, il semble
néanmoins préférer les sols basiques. Il occupe aussi des sols bruns et des sols bruns lessivés peu
perméables. Des emplacements de cormiers en
France et en Allemagne prouvent que l’espèce
tolère très bien les sols argileux lourds sur marnes,
du moins dans les chênaies. |
Amplitude hydrique
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Résistant à la sécheresse (600mm/an). |
Biotopes
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Le cormier est lié aux régions de collines ou de montagnes. Sous un climat méditerranéen, il occupe l’étage montagnard, en général
les versants nord. En Europe centrale et occidentale,
par contre, c’est une essence de l’étage collinéen
et submontagnard qui s’installe sur les pentes chaudes exposées au sud. On explique souvent ce comportement par des besoins élevés en chaleur.
Pourtant, le cormier n’est pas sensible aux gels
tardifs.
En forêt, il cohabite avec le chêne pubescent. Les caractères d’essence
de lumière du Cormier sont prononcés. Si le cormier supporte mal d’être surcimé, il garde sa vitalité sous
un couvert temporaire et léger. Comme le taux
de survie est relativement élevé dans des plantations faites sous un tel couvert, on suppose même
que les jeunes cormiers préfèrent un léger ombrage au plein ensoleillement. Comme le frêne, le cormier ne
supporte pas de pression latérale, même pas celle
du chêne, à qui il cède la place. Il est incapable
de pénétrer dans d’autres houppiers, même clairs.
Mais le cormier compense partiellement cette
fragilité en matière de concurrence par une forte
croissance en hauteur.
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Floraison
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Pollinisation
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À l’instar de nombreuses
Rosacées, la fécondation du cormier, essence
monoïque, est le fait des insectes (entomophilie).
À la différence des autres espèces de Sorbus, on
ne lui connaît pas d’hybrides. Le cormier se reproduit mal. Les individus surcimés ne fructifient souvent pas du tout. Comme les populations
sont la plupart du temps isolées, le cormier souffre
probablement d’un phénomène de consanguinité:
faute de partenaires, il se pollinise lui-même (autogamie) et engendre une descendance à vitalité
réduite. En effet, plus l’arbre-mère est autogame,
plus le taux de germination des graines, la viabilité des plantules et la vigueur des survivants
diminuent
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Dissémination des graines
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Les semences sont
disséminées de façon très efficace. Les gros fruits
attirent oiseaux et mammifères, notamment des
rongeurs, le chevreuil, le sanglier, le renard et la
martre. Tous ingèrent les cormes, les graines
passant intactes à travers le tube digestif. L’homme
aussi a largement contribué à la propagation de
l’essence: il a en effet cultivé des cormiers dès
l’Antiquité et jusqu’au début du Moyen Âge. |
Multiplication asexuée
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La reproduction végétative est faiblement développée. Il
apparaît bien des drageons et des rejets de souche,
mais ceux-ci disparaissent la plupart du temps
par manque de lumière. On peut
facilement multiplier le cormier par bouturage
des racines
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Remarques |
Propriétés médicinales
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Plante astringente, anti diarrhéique, circulatoire, mellifère. Très nombreux usages dès l’antiquité, elle servait fraîche ou réduite en poudre (séchée et pouvant être conservée) de cicatrisant. Les cormes contiennent de la vitamine c, de la provitamine A, du sorbitol, des tanins et des minéraux, expliquant ainsi son intérêt nutritif également.
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Etymologie
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Corme. Cor, dans l'ancien français, dérive directement de cornum, nom de l'arbre en latin.
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Autre remarque
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Le cormier est un arbre de plus en plus rare. Il figure sur la liste des espèces en danger en Suisse et en Autriche. L'atlas de la flore lorraine le considère comme « rare » sur le territoire considéré. Le cormier a quelques ennemis comme les insectes ou les champignons parasites, le chancre nectrien particulièrement virulent. |
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