Embranchement Spermatophytes
Sous-embranchement Angiospermes
Classe Eudicotylédones
Ordre Fagales
Famille Juglandaceae
Genre Carya
Espèce (nom latin)

Carya illinoinensis (Wangenh.) K.Koch

Espèce (nom français)

Noyer de pécan

Morphologie
Morphologie générale

il est proche du noyer commun (Juglans regia) bien que distinct sur le plan morphologique puisqu'il appartient au genre Carya (les caryers ou hickories en anglais) et non au genre Juglans.

Le noyer de pécan (appelé aussi pacanier ou caryer) est un grand arbre décidu, de 20 à 25 mètres de haut en moyenne, mais il peut atteindre jusqu'à 44 mètres de haut4 et 6 mètres de circonférence (à 1 m de hauteur).

Ecorce

Ecorce brun clair à gris clair, cannelée

Rameaux

Rameaux vigoureux brun rouge à gris-brun, légèrement pubescents avec des lenticelles et des cicatrices de feuilles très visibles. Jeunes rameaux vert olive soyeux. 

Bourgeons

brun-jaune et plus ou moins pulvérulent

Feuilles

composées de (9) 11-17 folioles oblongues-lancéolées de 10-20 cm de long, à bord finement dentés, tomenteuses à glanduleuses lorsqu’elles sont jeunes puis glabres. Elles sont en général vert-jaune, plus pâle sur leur face inférieure.

Inflorescences

Les inflorescences mâles sont des chatons pendants de 18 cm de long ; elles apparaissent avant les feuilles. 

Les fleurs femelles qui apparaissent sur de nouveaux rameaux, sont regroupées dans de petits épis dressés, terminaux.


Fleurs
Fruits

Le fruit (ou pacane) de forme cylindrique oblongue est une drupe, de couleur verte, déhiscente jusqu'à la base. Le péricarpe externe, le brou, mesure de 2 à 3 mm d'épaisseur. À maturité, le brou s’ouvre par quatre valves pour libérer le noyau.

Le fruit sec qui est en fait le noyau de la drupe, est de forme variable, généralement ovoïde, plus ou moins allongée. Il est lisse extérieurement et de couleur brune, tachée de noir. Il mesure de 3 à 6 cm de long sur 2−3 cm de diamètre. La coquille est mince (2 mm). Contrairement à la noix, la coque de la pacane n’est pas divisée en deux. L'amande est bilobée et entourée d'une pellicule rouge clair, l'endoplèvre. Son goût ressemble à celui de la noix.


Pour les Carya, le fruit est déhiscent, l’enveloppe s’ouvre par 4-6 valves pour libérer un noyau lisse. Pour les Juglans, le fruit est indéhiscent ou à déhiscence incomplète, l’enveloppe et la coque tombent ensemble à terre et la coque est « sculptée »

Racines

Système racinaire pivotant à oblique, dense et profond.

Ecologie
Aire de distribution naturelle

Cette espèce est originaire de la partie sud-est des États-Unis et du nord du Mexique. Aux États-Unis, elle pousse naturellement du sud des États de l'Illinois et d'Iowa, le Kansas, le Missouri, l'Oklahoma, et du Texas jusqu'en Virginie. Au Mexique, l'État de Chihuahua domine la production.

La culture extensive et la naturalisation ont compliqué l’interprétation de la distribution naturelle de Carya illinoinensis. Le pacanier s’hybride avec C. aquatica, C. cordiformis, C. laciniosa et C. ovata. Il s'est naturalisé dans une partie des États-Unis et du Mexique. Le pacanier est principalement cultivé aux États-Unis et au Mexique mais aussi en AustralieAfrique du SudIsraël et Amérique du Sud

Distribution en Belgique

Actuellement utilisé dans les parcs ou jardins.

Introduit en Europe au xixe siècle, le pacanier ne s'est guère répandu car, bien que résistant au froid hivernal européen, il a besoin de fortes chaleurs en été pour que ses noix mûrissent. Il peut donc pousser partout mais ne fructifiera pas partout (sauf si on utilise des variétés originaires du nord des États-Unis).

Au niveau de la forêt, il existe très peu d'expériences, et ce plutôt avec les Carya tomentosa, Carya cordiformis ou Carya glabra.

On retrouve ces dernières espèces dans le cadre du Fichier écologique des essences.

Amplitude trophique

Mésophile à hygrocline. Acidocline à neutrophile

Amplitude hydrique

Risque principalement lié à l’engorgement hivernal, mais également à la sécheresse estivale. 

Biotopes

A partir de 250 m d’altitude, les caryers commencent à souffrir des gelées précoces et tardives. Au-delà de 350 m, le risque de gelées précoces et tardives est accompagné d’une saison de végétation trop courte et par des températures minimales hivernales trop faibles.

Son habitat comprend les ripisylves, les plaines d’inondation de rivière et les sols bien drainés. Il lui faut une situation bien ensoleillée.

Floraison

Fleurs mâles (chatons) fin mars, ensuite les femelles sur les nouveaux rameaux. jusqu'à mai.

Pollinisation

La fructification est favorisée par la plantation de deux sujets plutôt qu'un (pollinisation croisée). Anémogamie.

Dissémination des graines

Fruits mûrs entre août et novembre.

Multiplication asexuée

Le bouturage est possible, mais ne donne pas de bons résultats au final. La multiplication se fait donc par semis ou greffage.

Remarques
Propriétés médicinales
Etymologie

Le nom de genre Carya dérive du grec ancien καρύα, karya « noyer ». L’épithète spécifique « illinoinensis » dérive du nom d’un État du Midwest des États-Unis, l’Illinois.

L’espèce a d’abord été décrite en 1787 par le Polonais, Friedrich von Wangenheim (1749-1800), sous le nom de Juglans illinoiensis (basionyme), classé sous le genre Juglans tout comme le noyer commun (Juglans regia). Le botaniste allemand, Karl Koch (1809-1879) le reclassa dans le genre Carya et donna une nouvelle orthographe à l’épithète spécifique (Dendrologie 1: 593. 1869).

Le terme pacane (ou pecan en anglais) désignant le fruit, est un emprunt à un dialecte algonquin. C’est un nom féminin. Le terme pacanier (nom masculin) dérive par le suffixe –ier* (exprimant l’idée de production), « qui produit des pacanes ».


Autre remarque

Son fruit est célèbre, beaucoup utilisé en cuisine : la noix de pécan.